Dedibox: port cisco down & idrac: la double peine

Faisant face à quelques difficultés avec Dedibox, je souhaitais partager avec vous mon analyse.

La nouvelle offre Dedibox s’appuie sur des serveurs Dell, et propose un accès à l’idrac de votre serveur. Cela permet de faire l’installation de l’OS soit même (par exemple Windows en montant l’iso à travers l’idrac).

Dell propose 2 méthodes pour connecter l’idrac:

  • Dédié: l’accès se fait à travers un port Ethernet.
  • Partagé: l’accès se fait à travers les cartes réseaux normales du serveur.

C’est cette deuxième solution que Dedibox a retenue. Elle leur permet évidemment une grosse économie:

  • de câblage réseau (surtout vu la quantité de serveurs),
  • De ports sur les commutateurs (1 par machine).

Cela ne me pose pas de problème au demeurant, mais cela se complique avec leur politique de gestion du réseau et de sa sécurité. La couleur est annoncée tout de suite: en cas de problème détecté, le switch coupe le port réseau associé. Il faut alors ouvrir un ticket pour être débloqué.

Impact: quand le port est coupé par le switch, on perd également l’accès à l’idrac. D’où la double peine: le serveur n’est plus joignable, et on ne peut même pas réparer via l’idrac.

La connexio à l’idrac se passe en plusieurs phases:

  • Connexion à la console de gestion Dedibox
  • Accès au menu idrac
  • Génération d’une URL d’accès (idrac.online.net qui fait office de reverse proxy) contenant un token d’accès unique
  • Depuis l’interface idrac de Dell, accès à la console virtuelle (uniquement via Java, activeX est désactivé)
  • Téléchargement d’un Java Webstart (fichier jnlp)
  • Lancement de l’applet Java

Test nouvelle Dedibox (R410)

Je n’ai pas pu résister à l’appel des nouvelles offres Dedibox !

Les plus fervents lecteurs savent que j’ai déjà par le passé utilisé leur serveurs avant de basculer chez Amazon.

Sauf que là, le rapport puissance/qualité reprends le dessus en version serveur dédié. 24Go de ram, 16 coeurs logiques et 2To. L’arme de destruction massive reste l’idrac, qui permet enfin de faire ce que l’on veut avec son serveur 🙂

Commande du serveur

Depuis l’interface Web, commande faite en quelques clics. Premier stress, rupture de stock (message du premier écran). Anyway, je prends quand même, quitte à patienter 7 jours. Bizarre, sur l’écran suivant, on m’indique qu’il y a du stock (30), et que je vais en avoir une tout de suite 🙂 Ca n’a pas raté, 10mn seulement après la commande, mon serveur tout chaud est sorti du four !

KVM KVM KVM

Tel un chercheur d’or, je me mets en quête de mon idrac immédiatement. Bon, en fait il faut déployer un serveur, même bidon, pour que le menu magique apparaisse. Ce qui peut tromper, c’est le menu rescue, qui propose un kvm virtuel (vnc), qui n’a rien à voir avec un idrac de dell. Pour les lecteurs pressés, c’est ici qu’il faut aller:

Ensuite, on a accès à l’interface Web de Dell pur jus. On lance le KVM Dell (Java), et il suffit de monter un .iso local ou donner accès à un lecteur DVD/virtuel clone drive.

La question est : Est-ce que le débit va être au rendez-vous pour déployer un OS (au hasard, Windows) ? La réponse est OUI. Avec mon accès fibre Orange, je pousse facilement l’ISO à traver idrac à 5Mb/s.

Stockage

La question qu’on peut se poser est: Comment est configuré le raid ? En raid 1. Du coup on voit environ 1800Go:

La suite prochainement 🙂

Dedibox pro & VMware: l’aventure!

Utiliser une dedibox pro pour faire de la virtualisation n’est pas aussi simple qu’on pourrait le penser. Deux solutions de virtualisation ont été essayées:

  • VMware ESXi
  • VMware Server sur CentOS

VMware ESXi

Les galères sont multiples dont une rédibitoire:

  • Il faut le KVM IP. IPMI ne permet pas de voir l’installation se dérouler et faire le nécessaire. Il faut prendre rendez-vous au moins la veille avant. La mise à disposition n’est que par demi journée. L’accès au KVM est pratiquement publique (toujours le même compte). Attention donc…
  • La distrib ESXi ne connait pas l’ICH9R. Il faut donc ajouter un pack de pilotes de la communauté, mais il a fallu reprendre un package plus ancien pour qu’il voit les disques! Dans le bios, il faut ahci (raid non supporté)
  • Seulement la deuxième carte réseau est vue. La première est censée utilisée le pilote e1000e mais pas moyen!
  • Il n’y a pas moyen de monter l’iso pour installation via ipmi. Il reste 2 solutions: envoyer un CD chez dedibox ou homemade.Voici la version home made!
  1. Démarrer en mode rescue. /tmp est en mémoire (important pour la suite). Cela correspond à un ramdisk. Si vous poussez le dd à venir depuis un accès ADSL, copiez le aussi sur le dedibackup ou le deuxième disque. Au reboot, tout ce qui est dedans sera perdu, et il y a peu de chance que ca fonctionne du premier coup…
  2. Installer ESXi ailleurs, comme dans une VM. J’ai fait un tutoriel pas à pas ici.
  3. Il faut enrichir ESXi avec les pilotes de la communauté (voir plus haut) (penser à enrichir aussi simple.map comme indiqué)
  4. faire un DD de l’installation, et le déposer dans /tmp via scp
  5. Copier le contenu du DD dans le premier disque (/dev/sda)
  6. reboot!
  • Il faut maintenant le KVM IP pour configurer ESXi. Le minimum est de mettre la carte réseau en dhcp (dedibox fourni vos adresses via DHCP sur les deux cartes)
  • Vous pouvez aller sur le site web afin de télécharger le client VI.

A ce stade, on pourrait se dire « champagne ». Sauf que Dedibox n’autorise qu’une seule et unique adresse MAC par interface. Une demande de dérogation au support sera un échec. Sur la carte réseau fonctionnelle, on a donc déjà au moins l’adresse MAC de la carte elle même et on ne peut même pas en présenter une en plus (une VM pour faire routeur). VMware laisse modifier l’adresse MAC d’une VM, mes les 3 premiers digits sont imposés. Modifier le VMX à la main ne change rien, il bloque le démarrage de la VM. Modifier l’adresse MAC dans la VM fonctionne, mais dès qu’elle veut joindre l’extérieur, le cisco de dedibox bloque le port ethernet! Je pense que ESXi ignore l’adresse MAC source est positionne quand même celle prévue.

On a donc un ESXi prêt à fonctionner, on peut créer des VM, mais aucun accès au réseau :'(.

VMware Server

Cela va « presque » tout seul. Il suffit d’installer un linux, je recommande CentOS 5.1 64 bits. L’idée est d’activer la fonction raid dans le bios (via IPMI ou KVM IP).
La carte mère supporte deux EPROM raid:

  • LSI
  • Intel Matrix Storage

Avec Debian (que je préfère), même avec la dernière version 5, aucun des deux raid n’est pris en charge. Avec CentOS, seul LSI fonctionne.

Après cela tout se passe très bien. Attention au firewall intégré à CentOS. Il vous bloquera le traffic autre qu’ICMP pour les VM utilisant des ip failover (IP dédiée à la VM pour avoir du traffic entrant).

Pour attribuer une IP failover à une VM, pas mal de tutoriels existent:

http://blog.guiguiabloc.fr/index.php/tag/vmware-server/

http://www.superkikim.com/vmware/ip-forwarding-pour-les-serveurs-ovh-avec-vmware-server-2/